Chasseurs de vieux – correction fiches –

è Les lignes ne sont pas indiquées…

Fiche n°1 : Action et structure

Œ

-         Le récit bascule dans le fantastique ("Qu'est-ce que tu as sur la tête ?")

-         Regora et la gamine s’aperçoivent qu'ils ont vieilli d’une vie en l’espace d’une nuit,. C’est un événement fantastique parce qu’il bouleverse les lois naturelles, parce qu’il est surnaturel.

-         Cet événement intervient dans la situation finale

 

Parce que c’est une histoire qui commence et qui s’apparente à la première (répétition / cycle), c’est la même histoire qui se répète :

 

 

 

SITUATION FINALE DE LA PREMIERE HISTOIRE

SITUATION INITIALE

 

Les chasseurs se dispersent. Régora et la gamine partent ensemble.

EVENEMENT PERTURBATEUR

Soudainement, ils découvrent qu'ils ont vieilli d'une vie

PERIPETIE 1

 

La gamine s'enfuit (è = P1 de la 1ère histoire :  Silvia s'enfuit)

PERIPETIE 2

 

Trois chasseurs se précipitent sur Régora (è = P2 de la 1ère histoire : 7 ou 8 chasseurs fondent sur Roberto)

PERIPETIE 3

 

Régora s'enfuit (comme Roberto dans la 1ère histoire)

 

EVENEMENT EQUILIBRANT / DE RESOLUTION

Mort de Régora ??

 

SITUATION FINALE

Y a-t-il une fin à cette histoire ?

 

 

IDEE DE "CYCLE" (cycle de la vie…)

 
è construction en abyme

è histoire sans fin

è image en miroir (d'autant

que les initiales des noms des personnages sont inversées (R.S. è S. R.)

 

Ž Ces questions impliquent que soient rappelées (mais c'est le but de cette activité), au moins brièvement, les notions de récit/discours et de types de texte (DIANE : Descriptif, Injonctif, Argumentatif, Narratif, Explicatif)

a) Le "discours" se reconnaît en ce qu'il échappe au récit des événements. Il se situe juste après l'événement perturbateur et avant la première péripétie. (Faire remarquer ou trouver que ce "discours" est encadré par la même phrase -"Roberto mesura le danger"-)

b) Le thème de ce "discours" est le conflit des générations qui, ici, est davantage une "guerre des âges".

c) Ce "discours" relève du texte explicatif : le narrateur, en effet, explique les raisons pour lesquelles cette guerre entre jeunes et vieux a éclaté, sans prendre partie, sans donner son avis. C'est un discours explicatif parce qu'on est sorti du récit (il n'est plus question de Roberto et de ce qu'il lui arrive…), de plus, le système passé simple – imparfait est remplacé par imparfait –présent.

d) L'intérêt de ce "discours" dans le récit, ou plutôt de cette intrusion du narrateur est double :

       1. créer une attente, du suspens : la fiction reste sur place, à la suite du coup de sifflet, le lecteur en haleine attend la suite de l'action… reportée 56 lignes plus loin !

       2. donner le contexte général, le cadre du récit, ce qui justifie le sens de l'histoire. Si le conflit des générations est un lieu commun, sa manifestation violente et cruelle l'est moins, mais le "conflit" rend vraisemblable la "guerre"…

Fiche n°2 : Sociologie des personnages

Œ "R. Saggini" : sagesse… / "S. Régora" : rigueur / aigreur ? (à l'usage je supprimerai peut-être cette question dont les hypothèses sont à vérifier étant donné qu'il faudrait disposer du texte en italien (et maîtriser l'italien), cependant et subjectivement, je dirai que Saggini est un nom plus "doux", plus sympathique, que "Régora", non ?)

 

Ž (dans l'ordre de narration)

PERCEPTION DE RS SUR LES JEUNES

PERCEPTION DE JEUNES SUR L'HOMME VIEUX

"silhouettes rapides"

"canailles"

"espèces de clubs, d'association, de sectes"

"des persécuteurs"

"des petits salauds"

"le crâne rasé"

"types"

"maudits"

"ombres"

"les vieux"

"les croulants"

"vieux cochons"

"salaud" (2 X)

"enquiquineur"

"proie"

"sale vieux"

"croulant" (2X)

 

èles jeunes sont considérés comme des individus inquiétants et fascisants, ils font peur

è les vieux sont considérés comme une espèce à supprimer, ils sont regardés avec de la haine et du dégoût

 

 

                                                                            Aggravé (par les médias, par l'attitude

                                                                                complaisante des vieux eux-mêmes)

Le conflit des générations

                                                                                Inutile car personne n'échappe à la

                                                                                Vieillesse et à la mort

 

 

Cette nouvelle est un récit métaphorique, une parabole sur le conflit des générations qui dégénère en guerre civile. Son auteur veut signifier que la vieillesse, comme la mort, fait partie du cycle de la vie et que personne ne peut y échapper.

La phrase qui illustre le mieux cette thèse se situe dans le dernier paragraphe :

"La jeunesse, cette saison fanfaronne et sans pitié qui semblait devoir durer toujours, qui semblait ne jamais devoir finir."

 

 

Fiche n°3 : Psychologie des personnages

Œ

a)

 

PHYSIQUE

SOCIAL / MORAL

R. S. (début de nouvelle)

46 ans / cheveux gris / bel homme

Administrateur / auto / fille jeune et belle

S. R. (fin de nouvelle)

La cinquantaine / yeux et joues flasques / paupières flétries / cou de pélican / 2 dents  manquantes / cheveux blancs

Chef de bande / jeune fille courtaude au visage renfrogné

SIMILITUDES

âge - couleur de cheveux - pouvoir

OPPOSITIONS

RS = l'homme dans la force de l'âge mur, argent, beauté

SR = visage défait de l'homme sur le déclin

b)

 

 

 

 

 


MIROIR

Symbole du passage dans un autre monde (fantastique)

 

Þ "Alice au pays des merveilles"…

 
                                      miroir

 

 

PORTRAIT REALISTE DE R. S. è                                       è PORTRAIT CAICATURAL DE S.R.

 

 

 

c) Le personnage principal disparaît, il est passé de l'autre côté du miroir, définitivement…

 

SR = italiques / RS = normal / auteur : gras

 

 

 

 

 

 

 

 

 


                                           (+)                                                    (-)

 

 


Ž (= de la fiche 2)

Fiche n°4 : Le moment et les lieux

Œ

Temps de la fiction

 

DIFFERENT

 

Temps de la narration

 

15 minutes en 200 lignes

 
"2 heures du matin"

"une horloge lointaine sonna le ¼ de 2 heures"

30 minutes en 8 lignes

("sommaire")

 
 


"une horloge lointaine sonna la ½ de 2 heures"

"une horloge lointaine sonna le ¾ de 2 heures"

 

"les horloges ça et là sonnaient les heures"

"il vit que le ciel … palissait" è l'aube – 5 / 6 heures du matin

 

Þ la fiction se déroule sur trois à quatre heures

Þ le moment privilégié du fantastique est la nuit (passage d'un jour à l'autre), l'aurore, l'aube ("entre chien et loup"…)

La répétition de phrases identiques crée un effet de suspension du récit (R.S. dans une attente angoissée)

Ž

"une horloge lointaine" / "des horloges" : RS ne distingue plus les heures, son angoisse est totale, sa fin est proche…

a) déjà vu en fiche Œ

b)

LIEUX

VALEUR SYMBOLIQUE

GENERAL

RUE

Tenue par les jeunes (pouvoir)

 

CIVILISATION

FÊTE FORAINE

Rêve / cauchemar

JARDINS

Nature humanisée

PETIT BOIS

Nature plus sauvage

 

NATURE SAUVAGE

COLLINE (vallée, rive, rivière)

Traque

VIEUX BASTION A PIC

Chute et mort

 

PLACE ILLUMINEE

 

Défilé des vainqueurs

CIVILISATION

(effet de boucle : cycle du temps = cycle de l'espace)